De HIROSHIMA à FUKUSHIMA
Le peuple japonais à l’épreuve
du nucléaire
Conférence-débat
Mardi 15 Mars 2016 à 20h
MCE
(Maison de la consommation et de l’environnement)
48 Bd Magenta à Rennes
Entrée PRIX LIBRE
Réservation conseillée
(sdn.paysderennes ou 06.88.50.77.57)
Les 6 & 9 août 1945 Little Boy et Fat Man explosaient au dessus de Hiroshima et Nagasaki, faisant plus de 200 000 morts et bien plus de victimes.
Après avoir convaincu l’opinion publique mondiale que ces bombes avaient permis d’accélérer la capitulation du Japon, épargnant ainsi de très nombreuses vies humaines, le président américain EISENHOWER lançait en 1953 son programme « Atoms for peace », destiné à développer l’énergie atomique à des fins pacifiques… et commerciales.
Le Japon se vit ainsi imposer la présence sur son territoire de nombreuses bases américaines toujours présentes aujourd’hui, tout en s’engageant dans un important programme de production électronucléaire sous la conduite « bienveillante » du grand frère américain.
En 2003, le président de la Japan Atomic Energy Commission déclarait, citant un écrit de 1945 d’un médecin japonais : « Le monde changera avec l’utilisation de l’énergie atomique. Si un monde nouveau et fortuné peut être construit, les âmes de tant de victimes reposeront en paix ».
En 2011, la triple catastrophe de Fukushima plongeait les Japonais dans la stupeur et la colère, et relançait le débat sur l’avenir de l’atome au Japon.
Alors que rien n’est réglé à Fukushima, et que la population japonaise continue d’être majoritairement opposée au nucléaire, le gouvernement de Shinzo ABE a entrepris de remettre progressivement en marche un nombre croissant de réacteurs, tout en modifiant la constitution afin de permettre au Japon de redevenir une puissance militaire.
Quelle est la situation au Japon
5 ans après la catastrophe nucléaire ?
(du point de vue sanitaire, sociétal, économique,
politique)
Comment la relecture de l’histoire du Japon
depuis la fin de la 2ème guerre mondiale
permet-elle d’éclairer cette situation ?
Quels sont les enjeux et perspectives pour le
Japon, et pour l’équilibre géopolitique mondial ?
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Pour répondre à ces questions SDN-Pays de Rennes a invité :
⇒ David Boilley, enseignant-chercheur en physique nucléaire, et président de l’ACRO.
(Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest).
Créée en 1986 après la catastrophe de Tchernobyl, l’ACRO est dotée d’un laboratoire d’analyse – basé près de Caen – et remplit des missions d’information et de surveillance radiologique du territoire.
Du fait de ses relations privilégiées avec le Japon depuis de nombreuses années, l’ACRO a soutenu la mise en place du laboratoire citoyen de mesure de la radioactivité Chikurin à Tōkyō. Voir acro.eu.org & fukushima.eu.org
⇒ Marc Humbert, qui a dirigé la Maison franco-japonaise de Tōkyō de 2008 à 2011.
Professeur d’économie politique à la Faculté de Rennes I, M. Humbert est co-fondateur de l’ONG PeKea (réseau mondial d’acteurs investis dans la construction d’une planète plus fraternelle et solidaire) et co-auteur d’un manifeste pour construire des sociétés conviviales. Voir altersocietal.org
⇒ En introduction de la soirée, nous projetterons 2 des huit « Récits de Fukushima » du réalisateur Alain de Halleux (que nous avons reçu en mars 2015 pour 2 de ses précédents documentaires sur le nucléaire : Ras, nucléaire : Rien à signaler sur le sort des travailleurs sous-traitants du nuc en France, et Welcome to Fukushima).
Entrée PRIX LIBRE, les recettes couvriront les frais d’organisation de la soirée.
Les invités interviennent bénévolement, mais les dons pour leurs assos respectives seront les bienvenus.