Appel à soutien urgent en faveur
de l’institut BELRAD
Vous trouverez ci-dessous l’appel d’ Yves Lenoir, merci de lui porter la plus grande attention.
A Rennes nous connaissons bien Yves Lenoir, nous l’avons reçu deux fois au cours des années passées, et « SDN-Pays de Rennes » adhère à l’association Enfants de Tchernobyl Belarus (ETB) qu’il préside.
Face aux difficultés financières récurrentes dans lesquelles se débat l’Institut BELRAD, Yves en appelle une fois de plus à la solidarité et à la générosité des citoyens français, adhérents ou sympathisants de ETB.
La principale mission d’ ETB est de soutenir financièrement l’Institut Belrad, créé à MINSK (Biélorussie) dès 1990 pour aider les populations, en particulier les enfants, à se protéger contre les effets de la contamination radioactive engendrée par la catastrophe de Tchernobyl.
Dans la dictature post-soviétique d’Alexandre Loukachenko (réélu en 2015 pour un 5ème mandat avec un score… soviétique), il n’est pas bienvenu de mener des études dérangeantes concluant à l’irresponsabilité du pouvoir en place, et Belrad ne peut compter que sur les soutiens étrangers.
Voir le DVD «Tchernobyl, la vie contaminée» (que SDN possède et qui peut être emprunté).
Yves vient également de faire paraître le livre «La comédie atomique», fruit d’une patiente enquête historique qui révèle comment une poignée d’experts a, en dehors de tout contrôle démocratique, construit un système international de radioprotection destiné à minimiser les effets de la radioactivité et minorer le nombre de victimes.
Les bénéfices de la vente de cet ouvrage sont destinées à Belrad.
Voir l’interview par Jade Lindegaard (Mediapart)
Cette cause est juste, n’hésitez pas à adresser vos dons à :
Patrick Lenoir – ETB
Résidence « Les Clairières » – 3 avenue Pierre Poivre – 49240 Avrillé
Un reçu fiscal vous sera délivré par Patrick.
Merci à vous
RF
La première vient de l’irrégularité du flux des contributions avec une baisse assez marquée depuis le début de ce mois.
La seconde vient d’une annonce reçue le 11 mai 2016 d’Alexey Nesterenko : il lui faut prépayer courant juin une partie, soit 8 000 €, de la commande de Vitapect à livrer cet automne, après la récolte des pommes. Cette demande traduit la situation difficile de la société Tikonov de Prague, qui produit le Vitapect en joint venture avec Belrad, suite à la faillite récente de son distributeur au Japon. C’est donc la pérennité de la disponibilité de pectine pour les enfants contaminés qui est en jeu.
De Kychtym à Tchernobyl,
les catastrophes continuent
A l’occasion de la commémoration du 30ème anniversaire de la catastrophe de Tchernobyl, Sortir du nucléaire-Pays de Rennes vous convie à une soirée exceptionnelle :
Vendredi 22 avril 2016 à 18h : ciné-débat à l’ Arvor
- 18h : projection du film « LA SUPPLICATION : Tchernobyl, chronique du monde après l’apocalypse » de Pol Cruchten, d’après l’œuvre de Svetlana Alexievitch, écrivaine biélorusse prix Nobel de littérature 2015.
- 19h45 : rencontre avec Natalia Manzourova, radio-biologiste et liquidatrice à Tchernobyl, et Nadezda Koutepova, défenseure des victimes du nucléaire en Russie, réfugiée politique en France.
Réservations : cinema-arvor
Pour mieux comprendre, un peu d’histoire :
Si la catastrophe nucléaire de Tchernobyl en 1986 est dans toutes les mémoires, celle qui survint dans l’usine de Maïak en 1957 demeure peu connue du grand public.
Pourtant, c’est peut-être la catastrophe la plus grave de l’histoire de l’industrie nucléaire.
Elle se déroula dans une « ville fermée » de Russie, construite en 1945 au pied de l’Oural afin d’accueillir un complexe nucléaire doté d’une usine de production de plutonium. En pleine guerre froide, la course à l’armement nucléaire conduisit l’URSS à faire exploser dès 1949 sa 1ère bombe atomique chargée au plutonium de Maïak.
En 1957 un défaut de refroidissement entraîne l’explosion d’un réservoir de stockage de déchets, libérant dans l’environnement une quantité massive d’éléments radioactifs, contaminant gravement les populations locales et polluant pour l’éternité les villages, sols, lacs et rivières environnants.
Dissimulé par les autorités soviétiques, ce désastre ne commença à être connu du public qu’à partir de 1976.
On connaît cette catastrophe sous le nom du village voisin Kychtym, ou de la capitale régionale Tcheliabinsk, car, malgré ses 80 000 habitants, la ville secrète dut attendre 1994 pour recevoir un toponyme : Oziorsk.
Nadezda et Natalia sont les héritières héroïques de cette histoire occultée. C’est dans cet environ-nement nucléarisé hostile que se forgèrent leurs convictions et leur engagement :
– Nadezda, dont la grand-mère (décédée d’un cancer à 54 ans) puis le père (décédée d’un cancer à 47 ans) travaillèrent à Maïak.
– Natalia, biologiste spécialisée en radioprotection à Maïak, qui fut envoyée en urgence à Tchernobyl en 1986 en compagnie de 800 000 autres liquidateurs chargés d’enrayer l’accident et de nettoyer
« la Zone ».
En 2000 elles fondent l’ONG « Planète d’espoirs » pour venir en aide aux victimes du nucléaire.
Mais en 2015 les autorités russes ordonnent la dissolution de cette association accusée d’être un agent de l’étranger.
Menacée, Nadezda s’exile en France. Mais son combat continue. Nous lui devons la tournée française de Natalia, dont sa venue ici à Rennes ce 22 avril 2016.
Merci pour votre soutien
Jeudi 8 octobre 2015
Svetlana Alexievitch reçoit le
prix Nobel de littérature
Voilà une nouvelle qui, dans la morosité ambiante, ne peut que nous réjouir, en apportant un peu de lumière et de chaleur sur le front de la lutte contre la folie nucléaire.
« Elle représente « un symbole de la souffrance et du courage à notre époque » », a expliqué le jury du Nobel.
Ancienne journaliste, Svetlana Alexievitch est l’auteur de « La supplication » livre bouleversant sur la catastrophe nucléaire de Tchernobyl, auquel elle travailla pendant plus de dix ans pour recueillir les témoignages des victimes de ce drame, en particulier les « liquidateurs » – ces centaines de milliers d’hommes envoyés sur le site pour enrayer au prix de leur vie la catastrophe en cours et sauver l’Europe d’une contamination irréversible.
Tout comme ses autres livres qui dénoncent les dérives de l’ère post-soviétique, ce livre est interdit dans son pays, le Belarus (Biélorussie), l’un des pays les plus touchés par les conséquences de Tchernobyl, où le sujet est tabou.
La Biélorussie, dirigée depuis 20 ans d’une main de fer par Alexandre Loukachenko, est considérée comme la dernière dictature d’Europe.
Traduite en plusieurs langues et publiée à travers le monde, l’œuvre de Svetlana est source d’inspiration pour des spectacles en France et en Allemagne.
Le 25 avril 2015 à Melesse, SDN-Pays de Rennes a participé à une soirée de commémoration de la catastrophe de Tchernobyl organisée par une association locale, à l’occasion de laquelle la lecture de passages de « La Supplication » a été proposée par la troupe de théâtre locale, ainsi que la projection du film de Wladimir Tchertkoff « Le sacrifice », et l’exposition « Les fleurs de Tchernobyl » d’Emmanuel Lepage.
Ces outils, présents dans le fond documentaire de SDN, ne demandent qu’à être prêtés…
Lire aussi : Le Monde
Le Point